Le gouvernement présentait cette semaine sa loi santé, comprenant diverses mesures visant à améliorer notre système de sécurité sociale mais aussi à statuer sur certaines questions de santé publiques. Au programme, entre autres, la réglementation sur le don du sang, l’expérimentation des « salles de shoot », la suppression du délai de réflexion de 7 jour pour un recours à l’IVG, mais également tout un chapitre concernant le tabagisme. Vous pouvez découvrir les 10 mesures principales ici.
La cigarette électronique n’en fini plus de questionner
Outre la mise en place du paquet de cigarette neutre dans les bureaux de tabac, les députés ont également eu à donner leur avis sur une possible interdiction de la cigarette électronique au travail (et accessoirement dans tous les lieux fermés et couverts à usage collectif).
Mais en dehors de l’interdiction elle-même, ce sont les objectifs de cette mesure qui génèrent la controverse. Pour certains, cette solution permettrait de limiter la présence de la cigarette (électronique et classique) dans l’environnement public, de banaliser son usage, d’en faire un objet de mode et donc de créer des envies qui les sujets non fumeurs ou vapoteurs.
Pour d’autres, il s’agit là d’une solution pour protéger contre le tabagisme passif. Or, à l’heure actuelle, il n’a pas été officiellement prouvé que la vapeur rejetée par les e-cigarettes puisse être nocive à quelque niveau que ce soit. Si les rejets de nicotine peuvent, selon certaines études, provoquer une accoutumance chez des sujets non vapoteurs, ce n’est en effet pas le cas des e-liquides sans nicotine.
Quel avenir pour la cigarette électronique ?
L’avenir de cette nouvelle cigarette, qui fait pourtant chaque jour plus d’adeptes, est donc de plus en plus incertain. Les chercheurs de tous pays se penchent sur la question, n’arrivant jamais à se prononcer fermement sur les risques, comme le rappel sur sa page d’accueil la boutique en ligne cigarette électronique Vap2M. Toutefois, tous s’entendent sur le fait qu’à court ou moyen terme, l’e-cigarette reste moins dangereuse que la cigarette papier et une bonne solution de transition pour un arrêt définitif.
L’Etat, lui, continue d’appliquer son principe de précaution et fait à la guerre à la nouvelle venue, comme à son ancêtre. Ayant toujours en tête la protection des plus jeunes, premières victimes du tabagisme passif, le ministère de la santé entend donc bien limiter au maximum les risques supposés du vapotage passif. Et les derniers sondages semblent plutôt lui donner raison. En effet, 61% des français sont plutôt favorables à cette interdiction et seulement 38% sont résolument contre. En comparaison, 73% des français, fumeurs et non fumeurs, estiment que le paquet neutre n’aura aucune incidence sur la consommation de tabac.
L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi santé en première lecture. Il sera ensuite étudié au Sénat, en procédure accélérée.