Le sida, un fléau toujours présent

Le ruban rouge, symbole de la lutte contre le sida

Alors que le 1er décembre se tenait la 26e journée mondiale de lutte contre le sida, une information a fait le tour de la toile, démontrant l’importance des campagnes de sensibilisation : un tiers des étudiants français déclarent ne jamais porter de préservatif (source). Pourtant, plus que jamais le sida continue de sévir et ne fait pas l’objet d’un soin. Comprendre le sida pour mieux l’isoler, c’est ce que nous allons faire tout de suite.

 

Le VIH, cette bombe à retardement

Le mot sida (acronyme de « syndrome d’immunodéficience acquise ») désigne non pas la cause de la maladie mais bien l’ensemble des symptômes. Il ne faut pas confondre sida et VIH, ce dernier étant tout simplement le virus responsable du sida.

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est un rétrovirus qui se transmet par les fluides corporels comme le sang, le sperme mais également le lait maternel. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas transmissible par la salive, ce qui fait qu’il est tout à fait possible pour un porteur du virus d’embrasser une autre personne sans pour autant transmettre le virus et il en va bien entendu de même pour les poignées de main et autres contacts n’impliquant pas d’échanges de fluides.

Le mode de fonctionnement du VIH fait qu’il ne peut se reproduire sans l’aide d’une cellule extérieure : son génome, composé d’un simple brin d’ARN, ne lui permet pas de se multiplier comme les cellules contenant de l’ADN. Pour ce faire, il doit donc infecter une cellule présentant des récepteurs nommés CD4 à la surface : le virus va alors s’arrimer par ce biais avant d’injecter son patrimoine génétique dans son hôte. Dès lors, l’ARN du virus va subir une étape de transcription inverse qui va le retranscrire sous forme d’ADN. Cette séquence d’ADN va alors être intégrée dans le noyau de la cellule qui va, à son insu, reproduire la séquence qui permettra au virus de se multiplier et de recommencer le processus sur une autre cellule, processus à retrouver en entier ici.

La personne atteinte subit 4 phases d’infection : la première, la primo-infection, se traduit par des symptômes proches de la grippe. Le malade souffre de maux de tête, de fatigue, de maux de gorge avant que tout ne revienne à la normale mais en cas d’absence de traitement. Ensuite, vient l’infection asymptomatique. Durant une période pouvant durer plusieurs années, le porteur ne sait pas qu’il est infecté mais peu tout de même transmettre le virus.

Après incubation, le virus fait enfin parler de lui dans la phase de sida : les lymphocytes (équipés des fameux récepteurs CD4) ne peuvent plus lutter contre les infections extérieures et le malade peut souffrir des premiers symptômes. Enfin la quatrième phase laisse le corps démuni face aux infections les plus bénignes : virus et microbes habituellement bien gérées par les anticorps font des ravages, et il est possible de mourir d’un simple rhume.

 

Les moyens de lutte actuels contre le sida

Il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement qui puisse permettre de guérir du sida, tout au plus est-il possible de le contenir via la trithérapie. Mais le problème reste double : d’un côté, ceux qui ont la chance de bénéficier de ce traitement doivent le suivre à vie et de manière scrupuleuse tandis que les autres, en particulier dans les pays en voie de développement, n’ont tout simplement pas accès à ces traitements.

En 2012, une lueur d’espoir a embrasé la communauté scientifique quand un américain atteint du virus a pu être guéri indirectement à la suite d’une greffe de moelle osseuse. Reste qu’aujourd’hui, aucune certitude n’est ressortie de ce cas, unique au monde.

Il reste donc une certitude pour lutter contre le sida : le meilleur moyen de l’annihiler est encore de se protéger. Et cette protection passe en grande partie par le préservatif qui doit devenir un automatisme dès lors que vous changez de partenaire sexuel. De la même manière, mieux vaut éviter les comportements à risque comme partager une seringue pour s’injecter une drogue par exemple. Bref, il ne tient qu’à chacun de nous de contenir ce fléau en espérant qu’un jour un remède soit crée. D’ici là, sortez couverts !

 

Pour faire un don en faveur de la recherche contre le sida, rendez-vous sur le site du Sidaction : www.sidaction.org